Notre collaboration avec AFSL Pro touche à sa fin. Voici le cinquième et dernier article écrit par Martine Verreault : elle nous parle des classiques littéraires, musicaux et cinématographiques québécois.
Pour
ce dernier article, je vous offre un trop bref survol des œuvres
classiques du Québec. Malheureusement, plusieurs fleurons de notre
culture en sont absents, faute d’espace.
- Littérature
Bien
que breton d’origine, Louis Hémon, avec son roman Maria
Chapdelaine, a dépeint avec justesse
le quotidien des colons du Lac-St-Jean, à travers une jeune femme
qui doit faire un choix entre trois prétendants et autant de destins
différents.
Un homme et son péché, de Claude-Henri Grignon, a marqué l’imaginaire des Québécois. Le personnage principal, Séraphin Poudrier, est un avare sans scrupule qui domine et exploite les colons du village de Ste-Adèle.
Un homme et son péché, de Claude-Henri Grignon, a marqué l’imaginaire des Québécois. Le personnage principal, Séraphin Poudrier, est un avare sans scrupule qui domine et exploite les colons du village de Ste-Adèle.
Anne
Hébert fut une romancière de première grandeur. Ses romans
Kamouraska
et Les Fous de Bassan,
au style tourmenté et envoûtant, décrivent des passions violentes,
malsaines et destructrices.
Les
Plouffe, de Roger Lemelin, raconte les
aventures tragi-comiques d’une famille ouvrière de Québec à
l’époque de la Deuxième Guerre Mondiale.
Michel
Tremblay est un auteur prolifique. Les Chroniques
du Plateau Mont-Royal figurent parmi
ses œuvres les plus connues. Un autre de ses romans, Quarante-quatre
minutes, quarante-quatre secondes, est
à découvrir absolument.
- Musique
Mary
Travers Bolduc, dite La Bolduc,
fut une pionnière de la chanson québécoise. Ses chansons de style
folklorique étaient souvent humoristiques et collaient à la réalité
des gens du peuple des années 30.
Chansonnier,
romancier et poète, Félix Leclerc
fut le premier représentant de la culture québécoise à
l’étranger. Parmi ses grands succès, il faut écouter Le p’tit
bonheur, Bozo, Moi mes souliers et L’Hymne au printemps.
Avec
la chanson Mon pays, Gilles Vigneault a
composé l’hymne national officieux du Québec. Mais il ne s’en
est pas tenu là : plusieurs de ses chansons (Gens du pays, La
chanson démodée, Au jardin de mon père, J’ai planté un chêne
etc.) sont devenues des classiques et il a publié une quarantaine de
livres par surcroît.
Le style de Robert Charlebois va du rock psychédélique au folk rock en passant par la pop. Parmi ses chansons les plus célèbres, on retrouve des titres comme Mon Pays (bien différent de celui de Gilles Vigneault), Ordinaire, Je reviendrai à Montréal, Demain l’hiver, Les ailes d’un ange et l’incontournable Lindberg.
Harmonium
fut le plus grand groupe de rock progressif du Québec. Le magazine
Rolling Stones a d’ailleurs inclus « Si on avait besoin d’une
cinquième saison » dans la liste des meilleurs albums de prog
rock de tous les temps. En fait, leurs deux autres albums, Harmonium
et L’Heptade sont tout simplement magnifiques.
- Cinéma
Mon
oncle Antoine (1971) de Claude Jutra
est considéré comme un chef d’œuvre. L’histoire se passe dans
les années 40, dans une petite ville minière où le magasin général
est un lieu de ralliement.(Le film est sur YouTube)
Le
film Les Ordres
(1974) de Michel Brault est un film engagé basé sur des faits réels
qui se sont produits durant la Crise d’Octobre. Brault y raconte
comment des citoyens ordinaires ont été emprisonnés pendant
plusieurs semaines sans qu’aucune accusation ne soit jamais portée
contre eux.
Les
Bons Débarras (1979) de Francis
Mankiewicz raconte l’histoire d’une femme qui habite seule avec
sa fille de 13 ans et son frère retardé mental. Quand elle annonce
à sa fille qu’elle attend un enfant, celle-ci, jalouse et
possessive, s’arrange pour avoir sa mère pour elle seule.
Les
Plouffe (1981) de Gilles Carle est tiré
du roman du même nom. C’est un film tantôt drôle, tantôt
touchant. À noter, la performance de Gabriel Arcand dans le rôle
d’Ovide Plouffe.
Premier
d’une trilogie auquel feront suite Les
invasions barbares et L’âge
des ténèbres, le
Déclin de l’Empire américain (1986)
de Denys Arcand expose les centres d’intérêt principaux d’un
groupe d’intellectuels réunis dans un chalet. Leurs discussions
aussi drôles que déprimantes portent parfois sur la politique et
l’histoire, et beaucoup sur le sexe opposé et le sexe tout court.